Présentation du site

Le petit bourg de Sainte-Christie d’Armagnac est situé sur une colline dominant la vallée du Midouzon au sud, et la vallée du Roux au nord que longe la D 931 reliant Manciet à Nogaro. Cet axe majeur succéda au XIXe siècle à l’ancienne route d’Etigny aménagée en un tracé rectiligne à la fin du XVIIIe siècle à l’emplacement d’un tronçon de l’ancienne route de pèlerinage, la Via Podensis. Après avoir traversé Manciet puis la commanderie de L’Hôpital-Sainte-Christie à moins d’un kilomètre du castrum de Sainte-Christie, celle-ci bifurquait légèrement vers le sud pour gagner la ville de Nogaro.

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LA MOTTE FEODALE, LE BOURG ET LE CHATEAU

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LE BOURG

presentation-site-le-bourgLe bourg de Sainte-Christie se compose de deux entités distinctes. La première, à l’ouest, consiste en quelques maisons situées au bas d’une motte féodale du XIe siècle s’élevant à près de 10 m de hauteur. Le castelnau (bourg d’origine castrale fondé entre le milieu du XIe siècle et le milieu du XIIIe siècle), implanté au nord-est de la motte, se compose de quelques maisons regroupées en deux petits îlots et du château englobant l’église Saint-Pierre primitive formant la seconde entité.

Cette dernière, à l’est, est constituée d’une plate-forme naturelle enserrée d’un fossé creusé de main d’homme formant une aire de plan rectangulaire de 100 m de longueur sur 60 m de largeur.

C’est sur ce point dominant séparé de la motte par le chemin rural aménagé au fond de l’ancien fossé que s’est développé à partir des XIIe-XIIIe siècles le château de Sainte-Christie (mentionné castet ou casted dans les textes). Ce dernier a été établi primitivement contre une construction du XIe siècle qui pourrait appartenir à l’état primitif de l’église paroissiale.

L’EGLISE SAINT-PIERRE

presentation-site-egliseLe château inclut au sud l’église Saint-Pierre dont l’édification a commencé au cours de la première moitié du XIe siècle.

Celle-ci fit l’objet d’une phase de reconstruction majeure à la période gothique dans la seconde moitié du XIIIe siècle.

Une intervention suivante consistant à la construction d’un bas-côté nord fut entreprise aux XVIIe- XVIIIe siècles.

Lors d’une troisième phase de travaux réalisée dans le dernier quart du XIXe siècle le mur méridional de la nef fut entièrement rebâti.

L’édifice fut alors pourvu d’une voûte et d’un décor peint qui a fait récemment l’objet d’une restauration.

LA MOTTE

motte-castraleIdentifiée en 1887 par l’historien local l’abbé Cazauran comme l’une des mottes gauloises (tumuli) les plus spectaculaires de Gascogne.

D’un diamètre de 50 m et d’une hauteur de 10 m, cette levée de terre artificielle tronconique témoigne d’une tour sur motte appartenant à l’occupation féodale du territoire dès la première moitié du XIe siècle.
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LE CASTET

La Salle

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Le bâtiment, constituant le logis seigneurial d’une branche de la famille d’Armagnac, a été adossé à un rempart médiéval en terre crue dans la seconde moitié du XVe – début XVIe siècle. Bâti en pan de bois, il présente la structure d’une imposante maison d’habitation composée d’une cuisine, d’une salle (aula), d’une chambre et de latrines, pièces auxquelles sont rattachés plusieurs petits espaces réservés sans doute à des remises.

La maison des chasseurs

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L’ouvrage, couronné d’un pigeonnier, est appelé la « maison des chasseurs » parce que mis temporairement à la disposition de la société de chasse. Il est accolé à la porte septentrionale du château construite dans l’alignement du rempart au XVIIe siècle où s’ouvrait une porte primitive.

Le rempart médiéval

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Le tronçon du rempart conservé à l’ouest de l’ancien castrum se développe sur 19 m de longueur et une hauteur de 7 m. D’une épaisseur à la base de 1,50 m, il s’amincit dans la partie supérieure pour adopter à l’arase une épaisseur de 0,90m.

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Le rempart, bâti en terre crue par couches continues sans embase de pierre dans la période de la fin du XIIe au milieu du XIIIe siècle, constitue un exemple unique d’enceinte réalisée selon la méthode constructive de la bauge par couches filantes. C’est la seule construction de ce genre en France et vraisemblablement en Europe.

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Les dégradations du rempart, importantes dans la partie inférieure du parement extérieur, sont dues au ruissellement répété et à la présence, autrefois, de végétaux confinant l’humidité au bas du mur.

Les résultats de ce détrempage prolongé qui a fait « fondre » le mur concernent également les parties hautes où la couverture de l’ouvrage, défaillante, a favorisé le ruissellement des eaux pluviales depuis de nombreuses années.